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Ce que Marguerite lit
16 mars 2014

New Victoria - Lia Habel

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2195. Nora Dearly, jeune fille de la haute société de New Victoria, est plus intéressée par l’histoire militaire de son pays que par les bals et les jolies robes. Elle n’imaginait pas que la mort de son père, le docteur Dearly, la projetterait au cœur des conflits qui menacent les frontières du pays… Kidnappée par une faction rebelle, Nora doit combattre ses préjugés pour comprendre leurs motivations. Bram Griswold, un jeune soldat courageux et séduisant, entend bien lui ouvrir les yeux sur la véritable menace qui pèse sur les vivants comme sur les morts.

Deux couvertures pour ce roman, c'est original, non? Si j'ai bien compris, l'éditeur a souhaité offrir une visibilité à la fois dans les rayons young adult et adultes, via une présence dans deux collections. 
A vrai dire, je ne connaissais dans un premier temps que la couverture de Castelmore, qui me faisait baver d'envie (et je trouve celle du second tome encore plus belle...). La rencontre entre la société victorienne (longues robes, ombrelles, écoles privées, vouvoiement etc.) et la technologie du futur (tablettes numériques, fiacres électriques, et autres hologrammes) me donnait très envie de lire ce roman. Je ne suis pas sûre que je me serais arrêtée sur la seconde couverture, plus steampunk. 

J'aimerais rédiger ce billet sans commettre de spoiler. En effet, je m'en suis tenue au résumé avant de débuter ma lecture, sans me pencher sur les critiques déjà existantes, ce qui m'a valu une grande surprise : je ne m'attendais pas du tout au thème développé dans le roman ! Et c'est tant mieux, parce qu'il ne s'agit pas vraiment de mon sujet de prédilection. Là aussi, j'aurais très bien pu passer mon tour. 
Bref, pas de spoiler, disais-je... 

Je vous dirai donc simplement que l'écriture est plaisante, dynamique -à l'image de l'héroïne-, et efficace, Lia Habel nous entraînant parfaitement dans son monde. Un monde futuriste, ravagé, dans lequel les états que nous connaissons ont disparu, et où s'affrontent Néo-Victoriens, qui ont fait le choix de revenir aux valeurs du passé, et rebelles Punks, vivant aux frontières de l'état et réputés sauvages et dangereux.

Le fait que les chapitres alternent plusieurs narrateurs, tous en "je", m'a un peu gênée au début (c'est un précédé auquel je n'accroche pas trop, en général), mais l'auteur nous permet ainsi d'entrer dans les pensées et dans les aventures des différents personnages, éloignés géographiquement, ce qui offre au final une bonne vision d'ensemble.
La romance, certes gentillette et tout à fait prévisible, reste néanmoins agréable à lire, notamment parce qu'elle apparaît en filigrane plutôt qu'à l'avant-plan, laissant aussi place à l'action et à une intrigue plutôt bien ficelée. Les personnages -au demeurant globalement fort attachants- fonctionnent très bien ensemble et font preuve d'une sacrée répartie, et l'auteur m'a donné l'impression d'avoir elle-même passé un moment d'écriture assez sympa.

Je l'ai dit, j'ai été attirée par le mélange entre moeurs victoriennes et technologies futuristes, et à la lecture cela m'a semblé fort bien fonctionner. J'ai aimé l'originalité de l'idée ainsi que sa mise en oeuvre, même si je suis restée un peu sur ma faim. Ce n'est pas que ce soit décevant en soi -Lia Habel aborde très bien ces thèmes, parmi d'autres- mais sans doute plutôt que toutes mes attentes reposaient sur cet aspect en particulier, d'où sans doute cette impression de manque.

J'ai regretté cependant quelques facilités, le côté un peu trop ado de certaines répliques ("[...] et moi j'envisageais toutes les façons possibles et imaginables de mettre fin à mes jours avec le stylet du bord") ainsi qu'une fin un peu trop rapide à mon goût... 

Bref, un roman sympa, à la croisée du fantastique, du futuriste, de la romance. Quant au thème-que-je-ne-veux-pas-citer, il est abordé d'une façon tout-à-fait originale, et c'est pour moi une des grandes forces de ce roman. Le mélange était osé, Lia Habel relève fort bien le défi, malgré ces quelques bémols.

Et comme il relève -en partie- du fantastique, il sera ma participation de mars au challenge Un genre par mois d'Iluze.

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Commentaires
P
J'avais aussi passé un bon moment avec ce livre :-)
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