Celui dont le nom n'est plus - René Manzor

Londres, au petit matin. Sur une table de cuisine, gît un homme vidé de ses organes. L'assassin est une vieille dame à la vie exemplaire. Pourquoi cette femme a-t-elle sacrifié l'homme qu'elle a élevé comme un fils ? Elle est incarcérée. Pourtant, le lendemain, un autre homme est tué de façon similaire. Par la personne qui l'aimait le plus au monde. À chaque fois, les tueurs, qui ne se connaissent pas, laissent derrière eux la même épitaphe écrite dans le sang de leur victime : Puissent ces sacrifices apaiser l'âme de Celui dont le Nom n'est plus... Trois destins vont se lier autour de ces meurtres incompréhensibles : ceux de McKenna, vétéran de Scotland Yard, de Dahlia Rhymes, criminologue américaine et de Nils Blake, l'avocat de ces coupables qui ressemblent tant à des victimes. Trois destins, et trois vies détournées à jamais de leur cours. 

Je continue à combler mon retard, avec ce roman lu pendant les conseils de classe (enfin... entre les CC, bien sûr), et dont le billet a lamentablement traîné pour cause de manque cruel de temps.

Très bon thriller dans lequel je suis entrée dès les premières lignes. Embarquée, ferrée, incapable de me détacher de ces meurtriers, plus victimes que coupables, dont on imagine l'horreur qu'ils doivent ressentir. L'écriture est fluide et c'est très facilement et avec grand intérêt qu'elle m'a entraînée dans les chapitres les plus "théoriques", consacrés aux rites funéraires en vigueur dans diverses religions. L'intrigue se tient, même si je regrette que l'on voie clair assez vite et que les événements à venir deviennent dès lors très prévisibles. L'histoire tient dès lors plus de la course contre la montre que de l'enquête véritable. Mais cela reste cependant assez plaisant.

J'ai en outre trouvé les personnages fort bien croqués et, si l'on n'évite pas quelques clichés du genre, assez intéressants. McKenna, par sa vie privée et son côté bourru, m'a vraiment plu et je le suivais avec beaucoup d'intérêt.

Last but not least... Je disais plus haut que, passé un certain moment, l'intrigue ne recèle guère de surprise... Eh bien pas tout à fait! Les dernières pages nous en réservent en effet une, et de taille. J'en suis restée bouche bée et, je l'avoue, très émue.

 Troisième but pour la Coupe du Monde des Livres !