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Ce que Marguerite lit
10 août 2016

Point final - William Lafleur

point final

Un billet qui attend son heure pendant un mois, ce n'est généralement pas fort bon signe. Oui, bon, il y a les vacances, les enfants, les trajets, le bruit des enfants, l'absence d'ordi, les enfants, les visites, le bruit, les enfants... Alors forcément, pas mal de billets concernant mes (pourtant nombreuses) lectures d'été ne verront jamais le jour. Mais pour celui-ci, je devais m'y coller, et j'ai un peu de mal, disons-le clairement.

Au départ, il y avait ce résumé qui me branchait franchement. Puis -tilt!- le fait que son auteur n'est autre que Monsieur le Prof, que je suis avec plaisir sur les réseaux sociaux et que j'étais heureuse de découvrir dans un genre différent et un format plus long. Bref, ce bouquin, je le voulais, je l'attendais.


L'homme mort est le journal de bord d'un père de famille ayant mis en scène son propre décès pour observer les réactions de sa famille. Reclus derrière son ordinateur, il les regarde vivre au travers de ses écrans, grâce aux caméras et micros dont il a truffé son domicile avant de disparaître.



Bah alors, où est le problème? 

Le problème, c'est que je suis un peu dubitative, voire perdue. Je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai pas aimé. Je ressens que ça ne correspondait pas du tout à ce à quoi je m'attendais, alors que je ne sais pas, objectivement, ce que j'en attendais... Oui, je sais, c'est confus, mais ça colle assez bien avec mon ressenti en refermant le livre.

Je n'ai, à aucun moment, réussi à entrer dans le récit et dans la tête des personnages, à comprendre leurs motivations ou leurs réactions, ni même à m'interroger à leur sujet. Bien que lu rapidement, je n'ai pas éprouvé le besoin de savoir ce qui allait leur arriver, comment ils allaient évoluer. Bref, j'y suis restée totalement extérieure, au point que même la chute ne m'a que brièvement intéressée. En fait, pendant toute ma lecture, je me suis demandé si j'aimais ou pas, me disant que je ne serais sans doute fixée qu'à la fin. Et puis vient cette fin, cette chute, qui donne une orientation particulière au récit, mais sans me permettre de comprendre les motivations de l'auteur, le sens qu'il a voulu donner à son texte.

J'ai du mal à dire ce qu'est ce livre. Alors parlons plutôt de ce qu'il aurait pu être au regard de son thème, mais qu'il n'est pas. Ce n'est pas une dénonciation du voyeurisme ou de la manipulation du père. Ce n'est pas une réflexion approfondie sur les relations familiales, sur l'absence, le manque ou le regret. Ce n'est pas un récit au 36ème degré, où le père a priori totalement immoral s'apercevrait finalement qu'il ne connaissait pas du tout sa famille. Ce n'est pas un texte tire-larme sur le deuil ni une satire sur certains aspects de notre société.

L'auteur expliquant que son livre était auparavant un blog, je me suis dit que j'allais le parcourir, pour voir comment il s'est construit, comment il a évolué, comment ses lecteurs y avaient réagi "en temps réel". Mais ma recherche s'est conclue par un flop, le blog n'étant plus accessible dans sa totalité. Me revoila donc au point de départ : je ne sais pas ce qu'est ce texte, et je suis donc incapable de l'apprécier. 

Bon... William Lafleur restera pour moi Monsieur le Prof, caustique et cynique, et c'est finalement très bien comme ça.

Merci à Michel Lafon

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