Blog en pause... mais pas en silence

Parce qu'hier fut un jour noir pour la liberté. Toutes les libertés. Et qu'au-delà du choc et de l'incompréhension, c'est notre rôle, à tous, de nous lever aux côtés de ceux et celles qui font que nous vivons en démocratie, dans des pays où la liberté de parole, la liberté d'expression, la liberté de la presse ne sont pas que des mots. 

Parce qu'au vu des commentaires nauséabonds qui n'ont pas tardé à s'afficher, des revendications et de certains faits qui se sont déjà déroulés depuis, c'est notre rôle aussi, de nous lever aux côtés de toute une communauté qui se prépare à vivre des heures difficiles. C'est notre rôle et notre devoir de dénoncer et de lutter contre ces amalgames, ainsi que contre la remise en question de droits fondamentaux et des batailles gagnées par ceux qui nous ont précédé, contre la récupération de la violence et de la douleur subies par une profession, par des familles, par des proches.

Parce que JesuisCharlie, non pas par hypocrisie (moi qui n'ai jamais acheté Charlie Hebdo, bien qu'appréciant leurs caricatures) mais aussi pour le symbole qu'il représente. Parce qu'il n'y a pas de démocratie sans liberté d'expression. Parce que Charlie c'est aussi Ahmed, Frank, Elsa et les autres. Parce que Charlie c'est l'ensemble de la presse et de ses dessinateurs qui défendent l'Homme et ses droits avec des crayons pour seules armes. Parce que Charlie c'est aussi des hommes d'origines, d'opinions et de religions diverses, tous tués par d'autres qui ne sont que des extrémistes. Parce que l'oublier serait accorder à ceux-ci une victoire. Parce qu'ils étaient heureusement des milliers à l'avoir bien compris hier soir.

Parce que, quelle que soit notre appartenance, il y a des limites à ne pas franchir. Parce que l'extrémisme et la violence, quels qu'ils soient et pour quelque raison que ce soit, ne sont pas acceptables.

Parce que je ne pouvais pas ne pas l'écrire.